Le reflux gastro-œsophagien, le comprendre et le soulager

25/11/2020

Le reflux gastro-œsophagien est une pathologie lors de laquelle la nourriture ou les liquides remontent de l'estomac vers l'œsophage. Ces aliments partiellement digérés sont généralement acides et peuvent irriter l'œsophage, provoquant des brûlures d'estomac parmi d'autres symptômes.

Le reflux gastro-œsophagien est un phénomène courant qui survient souvent après les repas. Chez certaines personnes, ce reflux est associé à un problème lié au sphincter œsophagien inférieur (SOI), ensemble de fibres musculaires qui se ferment généralement pour séparer l'œsophage de l'estomac. Si ce sphincter ne se ferme pas correctement, la nourriture et les liquides vont pouvoir remonter dans l'œsophage et provoquer de nombreux symptômes.

Les principales manifestations cliniques du reflux gastro-œsophagien sont :

  • des brûlures d'estomac qui s'amplifient généralement la nuit (aggravées lorsque l'on se penche en avant ou lorsque l'on s'allonge) ;
  • des éructations ;
  • des régurgitations acides ;
  • des aigreurs d'estomac.

Pour comprendre ce phénomène, il faut savoir que l'œsophage est séparé du larynx par le sphincter œsophagien inférieur (SOI), normalement fermé par la contraction continuelle du muscles crico-pharyngien.

Le SOI est une zone située à l'extrémité distale de l'œsophage qui a une forte tonicité au repos et qui est en grande partie responsable de la prévention du reflux gastro-œsophagien. Une diminution de sa tonicité entraîne un relâchement du SOI, pouvant entraîner un reflux.

De plus, le reflux gastro-œsophagien peut être le résultat d'une hernie hiatale (passage d'une partie de l'estomac dans le thorax). Dans l'hernie hiatale par glissement, la jonction estomac-œsophage « glisse », de sorte que l'œsophage se trouve au-dessus du diaphragme.

Ce type de hernie se rencontre chez environ 30% des personnes de plus de 50 ans. Elle n'engendre aucun symptôme spécifique, les symptômes ne survenant qu'en raison du reflux qui lui est associé.

Celons le type d'hernie, la fermeture du SOI peut être compliqué et donc favoriser le reflux, de plus la hernie peut faciliter la rétention alimentaire et donc augmenter le risque de reflux surtout en position couché.

Le piège est d'associer le reflux gastro œsophagien à un seul problème d'ordre mécanique. En effet, les problèmes de cet ordre cités précédemment peuvent amplifier le problème, mais des pathologies toutes autres peuvent créer une pression sur le SOI et l'estomac et crée à leur tour des reflux gastro-œsophagien :

  • stagnation alimentaire ;
  • pression sur l'estomac ;
  • manque de péristaltisme ;
  • déficience organique ;
  • reflux trop important par une alimentation mal équilibré ;
  • blocage musculaire ;
  • stagnation sanguine ou énergétique ;
  • surmenage ;
  • émotions ;
  • acidification de l'estomac ;
  • ...

Ce sont autant de points à comprendre et à prendre en compte pour mieux assimiler et traiter les reflux et surtout pour éviter leur retour chronique. Avoir un reflux de temps n'est pas synonyme de problème de santé, mais le comprendre pour mieux le traiter lorsqu'il est fréquent est essentiel.

L'alimentation

Très souvent, les reflux gastro-œsophagiens trouvent leur source dans notre alimentation, que ce soit au niveau du rythme des repas, de notre façon de manger ou encore de notre régime alimentaire.

Attention ! Dans les explications qui vont suivre, nous entendons par « excessif » quelque chose qui se reproduit trop souvent mais également en grande quantité d'un seul coup !

De mauvaises habitudes alimentaires (manger en travaillant, manger en toute hâte, sauter des repas, manger tard le soir) accumulées sur de nombreuses années, entraînent petit à petit une lésion des fonctions digestives, notamment au niveau de l'estomac. Il va ainsi perdre son fonctionnement correct, devenir plus acide et moins équilibré en liquide. Ces pathologies sont souvent à la base des reflux.

Des mauvaises habitudes alimentaires peuvent également, à court terme, entraîner une stagnation alimentaire ou un blocage du péristaltisme. Les liquides vont alors stagner plus longtemps dans la poche stomacale et créer une pression sur le SOI, voire un afflux qui peut remonter lors de l'ouverture de celle-ci ou encore forcer son ouverture prématurément.

La consommation excessive d'aliments gras et frits et de produits laitiers ou de produit à base de pâte (pizza, pain, crêpes...) peut provoquer la formation d'humidité et/ou de glaires qui bloquent l'estomac. Ce blocage supplémentaire va empêcher la bonne descente des fluides et de l'énergie de l'estomac qui vont alors rapidement stagner.

L'humidité est également responsable d'une sensation de lourdeur et de plénitude dans l'abdomen alors que les glaires provoquent une sensation d'oppression et de lourdeur dans la poitrine et l'épigastre.

La consommation de produits froids (boissons froides, glaces...), mais également de produits mangés froids et crus (crudités, fruits...), ou encore d'aliments dont la nature thermique est froide (la menthe, par exemple qui reste rafraîchissante même si elle est consommée chaude) et qui tendent à refroidir le bol alimentaire, engendre un froid endogène au niveau de l'estomac.

Le froid contracte les organes et empêche une bonne mobilité de l'estomac, une bonne descente des aliments, de l'énergie et des fluides, de sorte que son mouvement naturel s'inverse et remonte. Ce phénomène peut provoquer un hoquet, des nausées ou encore un reflux gastro-œsophagien.

Il ne faut pas non plus oublier que la température de fonctionnement normal de l'estomac est de 38°C. La prise de produits froids va inévitablement faire descendre cette température naturelle. Il lui faudra alors du temps et de l'énergie pour remonter à la bonne température de travail.

La consommation excessive d'aliments chauds (viandes rouges, épices, alcool, etc.) peut également occasionner des problèmes et entraîner une chaleur dans l'estomac. Cette chaleur peut rapidement entraîner une irritation des parois de l'estomac. De plus, la chaleur à tendance à monter, entraînant avec elle le mouvement naturel de l'estomac, les contractions et l'énergie. L'acidité naturelle de l'estomac sera alors naturellement entraînée comme une montgolfière vers le haut et fera pression sur le SOI. Si elle est déjà ouverte, elle causera rapidement des reflux.

La consommation excessive d'aliments acides comme les agrumes, le jus d'orange, le pamplemousse, le vinaigre, les aliments en saumure, les yaourts... peut générer une acidification de l'estomac et engendrer également de la chaleur à ce niveau. Le surplus d'acidité, lié ou non à la chaleur, est souvent responsable des remontées acides.

Le micro-ondes

Le Dr HansHertel, biologiste suisse, avait mis en lumière un effet sur l'organisme humain de la nourriture préparée dans les fours à micro-ondes. Il a publié en 1992 ces résultats :

L'un des effets essentiels de la cuisson ou du réchauffage au micro-ondes est le réchauffement brutal de l'aliment, obtenue par une chaleur de friction. Le cœur de l'appareil appelé «magnétron», produit un champ de courant alternatif. L'inversion de pôle qui est créé dans ce champ électromagnétique force les molécules des aliments, et particulièrement les molécules bipolaires de l'eau, mais également des acides aminés, les lipides et les protéines, à diriger leurs charge en fonction de ce champs, c'est-à-dire à osciller de droite à gauche 2.5 milliards de fois par seconde, ce qui génère des frictions et donc un échauffement.

Le problème principal s'explique comme ceci :

  • l'agitation moléculaire provoquée par le micro-ondes reste active jusqu'à 20 minutes après leur sortie du micro-ondes. Si les aliments sont consommés dans ce lapse de temps, cette agitation moléculaire peut se communiquer à nos propres molécules d'eau. Par conséquent, l'on peut observer un échauffement et une inflammation des parois digestives mais également une augmentation de la sécrétion d'acides gastriques par sur-activation de l'activité enzymatique ;
  • cette friction intense occasionne une perte significative de nutriments. L'on observe une diminution des quantités d'assimilation biologique des vitamines B, C et E mais également de la plupart des minéraux et des substances lipidiques de l'aliment. De plus, la structure des acides aminés s'en trouve modifiée. De ce fait, une moindre quantité de nutriments est récupérée dans les aliments ;
  • la destruction de la valeur nutritive des nucléoprotéines dans la viande et la modification des structures des acides aminés rend les protéines moins digestes et favorisent l'apparition de composés potentiellement toxiques ;

Les effets du micro-ondes ne s'arrêtent bien évidement pas là, mais nous retiendrons seulement les principaux qui nous intéresse dans le cas des reflux gastro-œsophagien et du soutien du système digestif.

Le chewing-gum

Le principe est simple : quand vous mâchez, vous activez tout le processus digestif (secrétions salivaires, fonctions digestives et sécrétions de sucs digestifs et d'acides).

Si rien n'arrive dans le système digestif, car vous n'avaler rien, l'acide excessif participe à l'inflammation des parois digestives et l'acidification du milieu digestif, mais également à la rétention de chaleur au niveau du système central.

Plus vous consommez des chewing-gums de manière fréquente, plus les risques augmentent. De plus, la mise en route de tous le système digestif sans apport particulier participe souvent à fatiguer l'organisme, notamment le système digestif, et peut contribuer à la prise de poids

Les émotions

L'inquiétude, l'excès de réflexion, la honte et le sentiment de culpabilité peuvent tous mener à un ralentissement du péristaltisme et des fonctions digestives. L'on comprend alors mieux les expressions telles que : « j'ai du mal à digérer cette information », « ça m'a coupé l'appétit »...

La colère va tendre à augmenter la pression au niveau digestive ou à créer une hypertension organique. Dans la plupart des cas, cette pression augmentée va créer de la chaleur et des pressions musculaires plus marquées au niveau du SOI, facilitant ainsi les reflux. C'est d'autant plus vrai si, pour calmer cette colère, on utilise à outrance cigarettes ou alcool, qui vont en plus assécher le tractus intestinal et favoriser la chaleur, tout en ralentissant le transit à cause du manque d'humectation.

Le surmenage

De manière générale, le surmenage peut aussi créer ou intensifier un problème de reflux gastro-œsophagien. Un surmenage chronique, qu'il soit physique ou mental, voire les deux, va très souvent diminuer les capacités corporelles, le système digestif ne faisant pas exception à la règle.

Le péristaltisme va alors diminuer, le travail de l'estomac va être plus long et plus lent, facilitant la stagnation alimentaire et/ou l'acidification du milieu digestif. Dans de nombreux cas, des reflux chroniques apparaissent, surtout si une alimentation non adaptée vient amplifier le problème.

Il ne faut pas oublier que ces problèmes peuvent ou non se cumuler au problème «mécaniques» cités au début de l'article.

De mauvaises habitudes

Trop manger le soir, boire trop de liquides avant de se coucher ou se coucher le ventre plein, favorise la rétention alimentaire. Si les aliments restent bloqués dans l'estomac et les intestins, ils favorisent forcément le reflux, soit parce que le SOI est mal fermé, alors ils peuvent remonter rapidement, soit en mettant la pression dessus et augmentant les risques.

Des agents infectieux

Des agents infectieux comme l'Helicobacter pylori (bactérie qui infecte les muqueuses) ou des toxines alimentaire ou chimique peuvent également créer une acidité gastrique et des remontées acides. Dans tous les cas, la présence de tels agents infectieux va créer un tableau pathologique semblable à ceux causés par l'alimentation.

Quelques petites astuces pour lutter contre les reflux gastro-œsophagien

Afin de traiter au mieux le reflux, il faut bien évidemment en identifier la cause en observant et en analysant les tendances alimentaires, les habitudes quotidiennes, l'état d'esprit, etc. L'on peut ensuite choisir le « traitement » qui sera le plus efficace.

Dans un premier temps, on limite les aliments qui favorisent l'acidité : matières grasses, agrumes, plats épicés, café, alcool.

Évitez de boire trop en mangeant pour ne pas noyer les sucs digestifs, ce qui a pour conséquence de limiter le début de la digestion. Au contraire, prenez une boisson chaude à la fin du repas afin de faciliter la mise à niveau de la température maximale de digestion (38°C au niveau de l'estomac). Une boisson chaude favorisera également la bonne répartition des sucs sur tous les aliments absorbés. Attention cependant, il ne faut pas boire en trop grande quantité (une tasse de thé ou de café).

Les fruits crus et les desserts sucrés se prennent en dehors des repas, et non à la fin, car ils peuvent stagner sur les premiers aliments ingérés et fermenter, ralentissant la digestion.

Il est conseillé de manger léger, à heures fixes et de bien mâcher.

L'on a vu précédemment que les émotions jouent un rôle dans le bon, ou mauvais, fonctionnement du système digestif, d'où l'importance de la relaxation quotidienne et d'une activité physique régulière. On évite aussi de s'allonger ou de se baisser après le repas pour diminuer la pression sur le SOI.

Tisane digestive

Le grand avantage de la tisane digestive, c'est qu'elle peut être utilisée quasiment dans tous les cas de reflux gastro- œsophagien. Néanmoins, il faut apprendre à bien équilibrer sa composition en cas de froid ou de chaleur présents dans l'organisme, sous peine d'augmenter le problème.

En cas de froid et de stagnation alimentaire, privilégiez une tisane qui réchauffe un peu le système digestif et active la digestion afin de débloquer les stagnations alimentaires.

En cas de chaleur ou d'acidité trop élevée, combinée ou non à des stagnations alimentaires, privilégiez des tisanes qui accélèrent la digestion et évacuent un peu cette chaleur en refroidissant le bol alimentaire. Voici quelques idées :

  • Badiane, muscade, graine de fenouil, anis vert, réglisse, gingembre : cette tisane va accélérer la digestion, rééquilibrer les fonctions digestives du système digestif et réchauffer un peu l'estomac. De plus, la plupart de ces plantes/graines, dont la graine de fenouil, vont soulager et diminuer l'acidité.
  • Menthe poivrée, anis vert, réglisse, miel : cette tisane est plus fraîche et convient mieux en cas de présence de chaleur, soit au niveau du système digestif, soit en extérieur. Elle va refroidir le système digestif par l'effet rafraîchissant de la menthe et activer la digestion.
  • Écorce d'orange, mélisse, serpolet, acore, réglisse, anis étoilé, basilic : cette tisane a un effet tiédissant. Elle est particulièrement recommandée quand les reflux sont dus à des suites de repas importants ou trop gras. Elle va tonifier la digestion et l'accélérer et favoriser le retraitement des graisses et de l'humidité pathogène créée par la rétention alimentaire.
  • Serpolet, millepertuis, centaurée, sauge, acore, gentiane : plutôt équilibrée, cette tisane tend à refroidir le bol digestif et à calmer les inflammations des muqueuses digestives. La présence de l'acore, de la gentiane et de la centaurée va dynamiser un peu la digestion.
  • Mélisse, marjolaine, mauve : en cas de reflux ou si l'acidité gastrique apparaît sur fond de tension émotionnelle, cette tisane est très intéressante. La mauve va calmer les inflammations des muqueuses et refroidir le système digestif (attention, elle est légèrement laxative et donc à limiter en cas de selles molles). La marjolaine calme les douleurs des brûlures dues à la remontée acide et limite les spasmes musculaires qui peuvent contrarier la fermeture du muscles crico-pharyngien. Elle calme également l'anxiété. Enfin, la mélisse facilite la digestion et calme les tensions nerveuses. Elle sera d'autant plus utile en cas d'aérophagie, de flatulences voire de migraines digestives

Pour obtenir des effets intéressants, il est important de consommer plusieurs fois ces tisanes. Un problème, surtout s'il est présent depuis longtemps, ne peut pas toujours (même rarement) être réglé en une fois.

Vous pouvez utiliser les plantes citées ci-dessus à des dosages entre 8 à 12gr (par plante) pour un litre d'eau.

Vous pouvez également utiliser la menthe poivrée ou le basilic en huile essentielle, mais l'effet conjugué de plusieurs plantes, dans une tisane par exemple, est toujours intéressant pour harmoniser un processus.

Le vinaigre de cidre

Bien qu'acide, le vinaigre de cidre est surtout un grand alcalinisant. L'utilisation de ce genre de produit vise à rétablir l'équilibre des apports alimentaires en termes de pH afin de prévenir l'acidification de l'organisme, source de nombreux maux. En privilégiant les aliments alcalins, on diminue l'acidité naturelle de l'estomac et on limite donc son acidification. S'il est moins acide, il y a moins de risques d'enflammer les muqueuses digestives mais également de créer un surplus de chaleur qui peut engendrer des gonflements ou des reflux.

Prendre 1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre dans de l'eau chaude jusqu'à disparition de l'acidité gastrique. Attention toutefois, cette astuce ne sera vraiment utile qu'en cas d'acidification de l'estomac, si vous avez consommé beaucoup de produits acides comme des agrumes, des tomates, des viandes, des laitages...

Du jus de pomme de terre

Le jus de pomme de terre est excellent pour apaiser l'acidité gastrique. Centrifugez plusieurs pommes de terre crues pour en extraire le jus à consommer 1 à 2 fois par jours. Il va limiter les inflammations des parois de l'estomac. De plus, son tempérament neutre et sa saveur douce/sucré convienne parfaitement pour calmer les tensions au niveau de l'estomac tout en activant la digestion. Enfin, sa nature et sa saveur permette de rétablir une neutralité acido-basique à l'estomac.

Il est d'autant plus intéressant que sa nature neutre convient en cas de chaleur ou de froid.

De l'argile verte ou de l'argile blanche

En usage interne, elle joue le rôle d'un pansement gastrique.

Elle soulage les problèmes digestifs et notamment les problèmes d'acidité gastrique en régulant l'acidité et le pH. Cicatrisant et anti-inflammatoire, elle protège les muqueuses.

De manière générale, l'argile verte est plus asséchant et plus fraîche que l'argile blanche. Elle sera donc conseillée dans les cas où l'humidité sature un système digestif défaillant ou en cas de chaleur plus marquée (visage rouge, brûlures importantes, faim dévorante...).

La cure d'argile verte est recommandée une, deux, voire quatre fois par an, aux changements de saison, mais principalement au printemps pour nettoyer l'organisme et combler les déficits éventuels en reconstituant la flore intestinale.

Le kaolin, présent en grande quantité dans l'argile blanche, possède une vertu absorbante. Il piège les bactéries et les virus présents dans l'appareil digestif. Ces microbes seront ensuite éliminés par les voies naturelles. Il adsorbe également les gaz et les toxines, c'est pourquoi il est préconisé en cas de ballonnements ou d'intoxication alimentaire.

Précautions

En cas de tension artérielle élevée, ne pas prendre trop d'argile car elle enrichit beaucoup le sang. Pas plus de deux cuillerées à café réparties dans la semaine.

Attention également en cas de problème rénaux, entre autres en cas de déficience rénale.

Faire une cure de 1 semaine : mettre une cuillère à café d'argile dans un verre d'eau tiède, laisser reposer jusqu'à ce que l'argile soit tombée au fond du verre puis boire seulement l'eau argileuse. Vous pouvez également laisser reposer votre eau toute la nuit.

La coquille d'œuf

La coquille d'œuf traite l'acidité gastrique.

Prendre une trentaine de coquilles, les laver consciencieusement puis les concasser grossièrement pour les faire sauter à sec dans une poêle, jusqu'à ce que la matière jaunisse. Ensuite, pulvériser le tout en une poudre fine comme de la farine. Prendre chaque jour 3 g de cette poudre d'œuf dans de l'eau tiède, 1 à 2 fois par jour.

Cette poudre de coquille d'œuf va ainsi faire un pansement gastrique très efficace, qui va neutraliser l'acidité et diminuer les inflammations digestives. De plus, la coquille d'œuf et pleine de minéraux qui vont reconstituer les fonctions digestives.

La coquille d'œuf est très alcalinisant et rétablit donc le ph de l'estomac en cas d'acidité. Elle est d'autant plus intéressante que sa nature neutre convient en cas de chaleur ou de froid

Précautions

Attention une nouvelle fois en cas de déficience rénale.

De la choucroute ou de jus de choucroute !

Et oui, de manière général le chou lacto-fermenté améliore les fonctions gastriques, reconstitue la flore intestinale, adoucit les tensions et absorbe l'acidité du bol digestif. De plus, Le chou est de saveur douce et de nature neutre. C'est-à-dire qu'il n'aura pas tendance à refroidir ou à réchauffer le corps lors de son absorption, ce qui en fait un aliment très intéressant pour tonifier le système digestif.

La fermentation utilisée pour la choucroute rend ce légume beaucoup plus digeste sans trop atténuer ses propriétés et ses quantités de vitamines, oligo-éléments et minéraux. De plus, le chou, même cru, est déjà un excellent aliment anti-inflammatoire, antispasmodique et antalgique. Il permet ainsi d'atténuer les tensions et de limiter, voire de supprimer, les douleurs. C'est d'autant plus vrai lorsque le corps sera soumis à une stagnation sanguine, alimentaire, énergétique...

Il est donc intéressant de consommer le chou fermenté de la choucroute chez les personnes souffrant de reflux gastrique et d'acidité chronique. Afin d'améliorer sa digestibilité, il est conseillé de rajouter de la badiane ou de la cardamome pendant la cuisson.

Précautions

En cas de diarrhée, d'ulcère hémorragique ou de maladie hépatique, le chou ne doit pas être consommé.

Il faut savoir que le chou réduit l'absorption d'iode. Si vous en mangez plus de 3 fois par semaine, soyez sûr que votre thyroïde fonctionne bien et augmentez votre consommation d'iode si besoin. En cas d'hypothyroïdie, mieux vaut limiter la prise de chou.

Il existe également de rares cas ou le chou provoque des dermatites de contact, c'est-à-dire des problèmes de peau d'origine allergique en touchant les feuilles de cette crucifère.

De l'aloe vera

L'Aloe Vera est souvent utilisée pour ses vertus cicatrisantes et réparatrices en cas de lésions. Son effet antiacide, conjugué à sa nature froide et à sa saveur amère, lui offrent toutes les armes pour lutter conte les reflux gastro-œsophagien, crée essentiellement par un surplus de chaleur, une hyperactivité du système digestif ou la présence d'ulcère.

Il est également intéressant de l'utiliser quand le surplus d'activité, la chaleur ou les stagnations sont d'origine émotionnelle. En cas d'excès de stress ou de colère, l'Aloe vera a une bonne capacité pour relâcher le foie.

Précautions

L'Aloe Vera est amère et froide. Il ne faut donc pas l'utiliser quand les reflux sont causés par du froid bloqué dans le système digestif, engendrant des contractions augmentant la pression sur le SOI ou engendrant des rétentions alimentaires. Parce qu'elle est également un peu grasse, il faut éviter d'en consommer en cas de grosse stagnation alimentaire ou en présence de trop de mucosités.

Attention également, l'Aloe vera est un purgatif. Il faut donc la limiter un cas de fatigue, de selles molles ou de diarrhée, de ballonnements chroniques, mais également en cas de problème de ptose anale.

Conclusion

Il existe beaucoup d'astuces pour limiter ou arrêter des reflux gastro-œsophagien. Néanmoins, s'ils deviennent chroniques, il faut toujours faire des vérifications. Il se peut simplement que votre alimentation soit trop acide, trop chaude, ou trop froide ou encore que vous ayez la mauvaise habitude de manger trop, trop vite, et surtout le soir.

Il ne faut pas négliger la présence de facteurs purement mécaniques importants à surveiller en cas de reflux chroniques. Dans la plupart des cas, les reflux gastro-œsophagien ou l'acidité gastrique ponctuels sont liés à l'alimentation. La chronicité indique des problèmes d'ordre organique qu'il peut être important de corriger afin d'éviter une dégradation des fonctions digestives.